AZAÏS (Hyacinthe).— QUESTION POLITIQUE DE PREMIÈRE IMPORTANCE. ‘Quelle est, aujoud’hui, la forme de gouvernement vers laquelle marchent le peuple français et tous les peuples européens?’ Réponse par H. Azaïs. […]. Paris. Librairie de Desforges, Éditeur-Commissionnaire, […]. 1837. In-8.º 54-II págs. Desenc.
“J’ai publié récemment un livre que j’ai intitulé: ‘Physiologie du bien et du mal, de la vie et de la mort, du passé, du présent et de l’avenir.’ Là, je crois avoir résumé tout ce qu’il y a d’essentiel dans les résultats moraux et politiques de l’ordre universel.
“Depuis cette publication, les explications que j’ai données de notre anxiété politique se sont rapidement développées. Aujoud’hui, d’un aveu unanime, le désordre s’avance. La France est comme troublée par une de ces malades nerveuses, si difficiles à décrire, si pénibles à supporter, cependant si faciles à guérir, pourvu toutefois que l’on en détourne la cause.
“Si cette cause, qui n’est jamais qu’une forte erreur de régime, se prolonge à un certain degré, le trouble nerveaux menace de conduire, par l’agitation progressive, à l’apoplexie ou à la paralysie, c’est-à-dire à l’explosion fatale ou à l’atonie. Il est donc pressant de signaler l’erreur funeste qui a déréglé l’economie, et d’indiquer l’habitude salutaire qui doit la rétablir. C’est l’objet de cet écrit.
“Parmi les personnes qui en prendront connaissance, quelques-être, en gémissant du mal qui nous tourmente, en jugeant convenables, opportuns, nécessaires, les moyens curatifs que je propose, s’affligeront de cette nécessité, regretteront les temps où une telle situation était inconnue, demanderont s’il ne serait pas plus utile de les ramener.
“A ces personnes j’ai répondu d’avance par ma ‘Physiologie du bien et du mal.’ Dans cet ouvrage, j’ai consacré plusieurs chapitres à démontrer que le plan équitable de la nature a étandu la loi des compensations à toutes les périodes sucessives dont se compose la vie de chaque peuple. Chacun, sans pouvoir s’en défendre, change sans cesse de formes, de tempérament, de caractère, par conséquent d’inclinations, de besoins, sans jamais non plus pouvoir revenir vers son caractère et ses besoins précédents. Mais, pendant la vie entiere de chaque peuple, les biens et les maux qu’il rencontre sur sa route, quoique toujours variés d’intensité et de nature, se tiennent sams cesse en équilibre. […]”.