ÉMERIGON (Balthazard-Marie).— TRAITÉ // DES ASSURANCES // ‘ET’// DES CONTRATS // A LA GROSSE. // ‘PAR M. BALTHAZARD-MARIE ÉMERIGON, // Avocat au Parlement de Provence, ancien Conseiller au // Siege de l’Amirauté de Marseille.’ // […] // A MARSEILLE, // Chez JEAN MOSSY, Imprimeur du Roi, de la Marine, & // Librarie, à la Canebiere. // [travessão de composição tipográfica] // M. DCC. LXXXIII. // ‘Avec Approbation & Privilege du Roi. 2 vols. In-4.º de VIII-XVI-686; IV-680-IV págs. E.
Primeira edição deste importante tratado de seguros e contratos marítimos, no seu tempo obra de referência da jurisprudência e do direito marítimo internacional.
Pela primeira vez publicado em inglês nos Estados Unidos da América, em Baltimore, no ano de 1811 sob o título “An essay on maritime loans, from the French with notes”, esta obra passou a ser reconhecida internacionalmente graças ao método que apresentava várias soluções de acordo com as diferentes leis estrangeiras utilizadas, o que o tornou um dos pioneiros do direito comparado.
O autor, “jurisconsulte français, né en 1725. mort à Marseille en 1784. Les premoères études d’ Emérigon furent dirigées vers la science du droit, et, grâce à de sérieux travaux, il prenait, jeune encore, place au burreau d’ Aix. La proximité de Marseille donnait au parlement d’ Aix juridiction sur tous les faits maritimes, sur toutes causes commerciales qui naissaient des relations internationales dont ce port était le centre. Emérigon comprit qu’il y avait dans ces relations, chaque jour plus nombreuses et que les progrés de notre industrie allaient dèvelopper à l’infinit, un vaste sujet d’ étudies pour le législateur et le jurisconsulte. Il se voua done pendant plusieurs années à l’ étude des transactions de toutes sortes dont le commerce maritime est la source et l’ occasion: assurances, emprunt à la grosse, nolissement, bris, abandon, etc. Ces travaux, si intéressants en eux-mêmes, créèrent à à Emérigon une sorte de spécialité, qui lui valut comme clients les armateurs et les négociants de Marseille. Une fois connu dans cette ville, le jeune avocat vit sa réputation s’ accroître et sa position s’assurer. Sa connaissance approfondie des intérêts de la marine, son habitude des transactions commerciales, son devouement à ume classe riche, puissante, heirese de trouver dans ce jurisconsulte la science sans morgue, le talent sans dédain, tous ces éléments de succès, Emérigon en recueillit le fruit. Nommé conseiller au siége de l’ amirauté de Marseill, il apporta dans cette savante compagnie son contingent de lumières et d’ intelligence. Les hommes les plus compétents se sont plu à rendre hommage à cette vaste érudition, à ce bon sens, à cette perspicacité qui furent d’un si grand secours au conseil de l’ amirauté.
“Les travaux du barreau, pas plus que ceux de la magistrature, n’ étaient sufisants pour satisfaire l’ activité d’ Emérigon. En étudiant le droit commercial, et surtout le droit maritime, il avaitcompris qu’ un livre résumant les regles sur les rapports entre les négociants expéditeurs, les armateurs, les capitaines et les assureurs, était indispensable pour fixer les droits et les obligations de chacun. Une ordonnance célèbre, datée de 1681, connue sous le nom d’ ‘ordonnance sur la marine’, et que Colbert avait entièrement préparée, contenait toute la lègislation sur une matière déjà si importante, et qui devait prendre de nos jours une immense extension. Un honorable magistrat de La Rochelle, Valin, que ses beaux travaux sur le droit ont rendu célèbre, préparait depuis plusieurs années un commentaire sur cette ordonnance. Avec un désintéressement et une modestie qui montrent son caractère à la hauteur de son talent., Emérigon abandonna à Valin le fruit de dix ans de labeur, toutes ses recherches, tous les matériaux qu’ il avait accumulés pendant sa pratique. M. Dupain apprécie en ces termes cette action si noble, si simple chez Emérigon: «Il avait, dans les méditations du cabinet et l’ exercice de la magistrature, acquis une immense érudition, qui se fait quelquefois un peu trop sentir dans le ‘Traité des assurances.’ Longtemps avant de publier cet ouvrage, il avait, par le sacrifice le plus désintéressé, founi à Valin de précieux matériaux pour le commentaire que cet auteur a donné sur l’ ordonnance de 1681. La délicatesse avec laquelle Emérigon donna le fruit de plusieurs années de travail, la franchise et l’ effusion avec lesquelles Valin lui en temoigna publiquement sa reconnaissance dans la préface de son ouvrage, honorent l’ un et l’ autre.» Le sacrifice qu’ Emérigon faisait à la science du droit était d’ autant plus honorable, que lui-même préparait un livre sur les matieres que ses grands travaux lui avaient rendues si familières. C’ était son beau ’Traité des assurances, qu’il ne publia qu’ après lui avoir donné les proportions que comporte ce sujet. Il parut sous ce titre: ‘Traté des assurances et des contrats à la grosse (Marseille, 1783, 2 vols. in-4.º). Le succès de ce livre fut immense. Traduit en plusieurs langues, il devint, pour les nations maritimes, une sorte de code expliqué. Ou sait que le Code de commerce a reproduit, en les harmonisant avec notre législation, beaucoup des dispositions de l’ ordonnance de 1681. L’ ouvrage d’ Emérigon n’ a done pas vieilli. Il a eu ce suprême honneur de traverser la grande Révolution de 1789, et de conserver, dans une époque deliberté et de progès, toute sa valeur théorique, toute son autorité pratique. Nous ne pouvons lui donner de plus bel éloge que cette appréciation d’ un des plus lumineux esprits de ce siècle, d’ un des plus savants jurisconsultes de ce temps; le procureur géneral Dupin: «Le ‘Traité des assurances’, dit l’ illustre magistrat, n’ est pas borné à la seule matière qu’ indique son titre; il embrace la presque totalité du droit maritime et ne saurait être trop recommandé à ceux qui s’ occupent de cette importante partie de la législation. «L’ éminent procureur général, on le sait, n’ était pas prodigue de si flatteuses paroles. Outre cet ouvrage capital, Emérigon avait publié en 1780, sous la voile de l’ anonyme, un ‘Nouveau commentaire sur l’ ordonnance de la marine du mois d’août 1681 (Marseille, 2 vol. in-12). [‘in’ «Grand Dictionnaire Universel du XIX Siécle» de Pierre Larousse].
Encadernações francesas, da época, em inteira de pele, decoradas nas lombadas com ferros fundidos a ouro e rótulos. A lombada do primeiro volume, com falta de partes da lombada no pé e à cabeça, apresenta conforme o segundo, outros pequenos defeitos que não comprometem a sua solidez. Manchas de água à cabeça de ambos os volumes que em particular afectam o primeiro; este com pequenos restauros na margem externa de páginas 643 até ao final.
Com falta do raríssimo retrato de “Messire Jean François Andre le Blanc de Castillon, Procureur General au Parlement de Provence”, a que foi dedicada a obra.